Si l’on regarde la situation critique que connaissent certains secteurs de l’économie nationale au bord de l’asphyxie (sidérurgie, bois, textiles, etc.) et la pression qu’ils exercent sur l’exécutif ; le niveau du déficit de la balance commerciale (196 milliards DH) qui, quoique en léger recul, reste menaçant pour la stabilité macroéconomique du pays (réserves de change et endettement) ; le déséquilibre structurel des échanges avec la Chine en défaveur du Maroc (24 milliards DH, soit 12% de l’ensemble du déficit commercial du Maroc) ; il n’est pas étonnant, qu’en ce temps de disette, le gouvernement soit réceptif à toutes les voix réclamant une limitation des importations via une défense commerciale active, en l’occurrence contre les produits chinois. Mais, en cédant à ces sirènes, va-t-il sauver réellement notre commerce et notre industrie émergente ? Pas si sûr !